Depuis la rentrée 2022, la CGT Éduc’action 95 dénonce l’organisation chaotique du remplacement dans le 1er degré. La mise en place de l’outil managérial Andjaro qui devait améliorer le remplacement a eu l’effet inverse. Les collègues ont reçu de nombreux contre ordres : annulation à la dernière minute de remplacements, des niveaux de classes non précisés, plusieurs BD pour remplacer un enseignant, des remplaçant-es affectés en mission longue qui ont dû quitter leur poste pour aller remplacer ailleurs, etc. La gestion humaine en circonscription qui prévalait encore de l’an dernier est devenue inhumaine aujourd’hui. En l’absence de circulaire claire, les enseignant-es remplaçants sont dans le flou et font face à l’incurie générale de la DSDEN.
Alors que notre département connaît une poussée démographique, nous dénonçons le nombre insuffisant de collègues titulaires remplaçant-es afin de maintenir un accueil de tous les élèves et un enseignement de qualité partout.
Les conséquences sont aujourd’hui préoccupantes pour la scolarité des élèves, les conditions de travail et le respect des missions des personnels, ce qui a un impact sur la santé de tous. Les absences non-remplacées obligent trop souvent les équipes pédagogiques à devoir accueillir et répartir les élèves. Les multiples tâches managériales et administratives imposées provoquent aussi un épuisement professionnel chez de nombreux-ses enseignant-es contraint-es de s’arrêter.
Alors que des écoles connaissent parfois jusqu’à 5 enseignant-es non remplacés, l’administration choisit de mobiliser des remplaçant-es pour des formations imposées dites « constellations » où les enseignant-es d’une école quittent leur classe pour aller observer les pratiques pédagogiques d’un autre collègue. Ces formations imposées vont à l’encontre du droit à la formation continue volontaire et statuaire. Lorsque 20 remplaçant-es sont mobilisés pour ces « constellations », c’est 20 classes sans enseignant-e !
Cette absence récurrente de personnels remplaçants dans les écoles met à mal la continuité du service public.
La CGT Éduc’action 95 demande :
- un plan d’urgence pour l’Éducation intégrant un recrutement massif de personnels titulaires ;
- le recrutement de tous les candidat-es sur listes complémentaires et un plan de formation et de titularisation de tous les personnels précaires ;
- l’arrêt immédiat de l’application Andjaro ;
- un retour à une gestion humaine par circonscription ;
- l’arrêt immédiat des « constellations ».
Nous publions ci-dessous une liste partielle de dysfonctionnements du remplacement 1er degré provoquée par les choix politiques de la DSDEN, pour illustrer le propos.