Circulaires Ndiaye : naphtaline, blouses grises et doigt sur la couture

Communiqué de presse de la CGT Educ’action

En publiant ce jeudi 12 janvier un certain nombre de circulaires, le ministre Ndiaye indique la direction pédagogique dans laquelle il souhaite que les enseignant·es s’inscrivent… Et on ne peut pas dire que ce soit très progressiste, au contraire.

Pour la CGT Éduc’action, ces circulaires visent à masquer la politique d’austérité menée depuis des années par les gouvernements successifs et qui est responsable des dégradations des conditions d’apprentissage des élèves (classes surchargées ou enseignant·es non remplacé·es faute de personnels suffisants). Le ministre poursuit un « grand bricolage » en instaurant des nouveautés financées à budget constant avec immanquablement des victimes collatérales. C’est le cas de la technologie en 6ᵉ qui est sacrifiée sur l’autel du « soutien » généralisé aux élèves. Sur quel bilan s’appuie le ministère pour un tel sacrifice et quelles seront les conséquences pour les élèves et les enseignant·es ? Déci-sion unilatérale prise sans être discutée avec les organisations syndicales…

Au-delà de cet aspect, c’est l’attaque idéologique qui nous inquiète de nouveau. Sans entrer dans le descriptif détaillé des 5 circulaires, la CGT Éduc’action dénonce des prescriptions qui ressemblent étrangement, et malheureusement, à celles de beaucoup d’anciens ministres, peu connus pour leur progressisme. En effet, ils sont tous obnubilés par les seuls savoirs fondamentaux, les exercices répétitifs, les prescriptions pédagogiques descendantes et s’entêtent à dire aux personnels comment ils doivent travailler. Dans ce paysage, aucune place n’est laissée au professionnalisme des personnels ni aux recherches pédagogiques qui contrediraient celles de Conseil scientifique. Cette façon de faire et ces prescriptions « pédagogiques » ont montré leurs limites et leur inefficacité à chaque fois qu’elles ont été imposées. C’est encore le cas aujourd’hui avec la fluence (lecture de mots dans un temps imparti), imposée par JM Blanquer et les « neuroscientistes » et qui n’améliore pas la lecture des élèves (derniers résultats des évaluations nationales et PISA).

D’autre part, alors que nous venons avec d’autres partenaires de réaffirmer les lignes de l’École maternelle que nous voulons, nous en dénonçons la nouvelle attaque par des directives visant à la renfermet sur les enseignements fondamentaux alors que les élèves ont tant à découvrir à cet âge.

La CGT Éduc’action dénonce enfin, et une nouvelle fois malheureusement, la volonté du ministre de cadenasser notre institution et le travail des personnels. Cela passe à nouveau par la généralisation de la politique du « tout-évaluation » avec des évaluations nationales étendues au CM1 et des élèves de maternelle évalué·es quasi quotidiennement. Le renforcement des liens hiérarchiques, du sommet vers les salles de classe, va passer par de nouvelles for-mations-formatage dispensées par le corps d’inspection et les directeur·trices d’école. Quand la CGT Éduc’action dénonçait l’instauration d’une autorité hiérarchique par la loi Rilhac, elle ne mentait pas…

Pour notre organisation syndicale, après des mois de tâtonnement, il est clair que les mesures Ndiaye n’ont rien de progressistes et ne rompent en rien avec la politique réactionnaire Blanquer. Tout nous pousse, plus que jamais, à nous y opposer pour construire un projet d’École émancipateur.

Montreuil, le 12 janvier 2023

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Appel de l’intersyndicale éducation 95 : en grève et en AG dès le 19 janvier pour le retrait de la réforme des retraites

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et notamment les personnels de l’éducation. La dégradation des conditions de travail, les sureffectifs, les réformes incessantes augmentent la pénibilité du travail, particulièrement dans les fins de carrières. Les personnels de l’éducation, dont les salaires sont maintenus à des niveaux très insuffisants, en particulier les AED, AESH ou agentes, vont devoir travailler plus longtemps et voir leurs pensions déjà trop faibles une nouvelle fois amputées, dans un contexte d’inflation.

Le report de l’âge et l’allongement de la durée de cotisation renforcent également les inégalités femmes- hommes : dans notre secteur, composé à 73% de femmes, les effets de décote et les inégalités de pensions seront encore aggravés. Porter à 43 ans la durée de cotisation nécessaire pénalisera les personnels de l’enseignement qui font partie des professions ayant commencé à cotiser tardivement en raison de la qualification exigée pour les concours de recrutement.

Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Dans la foulée de l’appel des organisations interprofessionnelles, nos organisations, représentant les personnels du secteur de l’éducation, appellent les personnels à une première journée de grève et de manifestations le 19 janvier, qui doit donner le départ d’une puissante mobilisation pour refuser le report de l’âge légal de départ en retraite et l’augmentation de la durée de cotisation.

Nos organisations appellent ainsi les personnels à se réunir dans les écoles, les établissements, les services, les secteurs… de manière à se mobiliser fortement par la grève dès le jeudi 19 janvier, à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale, dont les assemblées générales de grévistes, et à discuter des suites à donner à la mobilisation.

Les 3 Assemblées Générales proposées par l’intersyndicale éducation 95

  • A la maison des syndicats de CERGY, 26 rue Francis Combe, Salle 1
  • A l’Espace Mandela d’ARGENTEUIL 82 Bd du Général Leclerc, Salle 123
  • A la salle Watteau à SARCELLES Maison de Quartier Watteau, 1 Route des Réfuzniks

puis départ à la manifestation parisienne qui a lieu à 14h à République.

Toutes les informations autour de la mobilisation

Pour le retrait de la contre-réforme des retraites injuste et brutale : toutes les infos pour se mobiliser dès le 19 janvier 2023 !

Dernière mise à jour : le 17/01/2023

La Bataille des Retraites commence. Afin de convaincre nos collègues de rejoindre massivement la grève, nécessaire pour obtenir le retrait de cette nouvelle contre-réforme infâme, la CGT Educ’action 95 propose dans cette page l’ensemble des informations et outils pour préparer au mieux la mobilisation qui débute à partir du jeudi 19 janvier 2023. Cette page est régulièrement mise à jour.

Enquête grève réformes des retraites du jeudi 19 janvier 2023

Merci de bien vouloir remplir cette enquête qui permettra de donner un aperçu de la mobilisation dans vos établissements. Cette grève est à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales.

Sommaire :

  1. Le communiqué de l’intersyndicale départementale éducation
  2. Les rendez-vous départementaux
  3. Nos affiches départementales
  4. Le tract de la CGT Educ’action
  5. Les communiqués intersyndicaux nationaux
  6. La pétition intersyndicale nationale
  7. Déclaration d’intention de grève (1er degré)
  8. Diapo Retraite (confédération CGT)

Le communiqué de l’intersyndicale départementale éducation

Les rendez-vous départementaux

Les 3 Assemblées Générales appelées par l’intersyndicale éducation 95 à partir de 9h

AG à Cergyà la Maison des Syndicats, 26 rue Francis Combe (Salle 1)
AG à Argenteuilà l’Espace Mandela, 82 Bd du Général Leclerc (Salle 123)
AG à Sarcellesà la Maison de Quartier Watteau, 1 Route des Réfuzniks

Puis départ vers la manifestation parisienne : RDV à 14h à République (Paris).

Nos affiches départementales

La CGT Educ’action du Val-d’Oise vous propose une série d’affiches en couleur et en noir & blanc pour les impressions. Vous pouvez nous contacter pour récupérer les versions PDF.

A retrouver également, une affiche proposée par la CGT Educ’action 69

Le tract de la CGT Educ’action

Les communiqués intersyndicaux nationaux

Communiqué intersyndical interpro
Communiqué intersyndical Education

La pétition intersyndicale nationale

A travers le lien suivant : https://www.change.org/p/retraites-non-%C3%A0-cette-r%C3%A9forme-injuste-et-brutale

Déclaration d’intention de grève (1er degré)

Nous proposons ci-dessous un modèle d’intention de grève en version modifiable. Elle devra être envoyée avant le lundi 16 janvier à 23h59 au plus tard. Si vous souhaitez vous mettre en grève plusieurs jours à partir du 19 janvier 2023, ou se couvrir en cas de reconduction, il faudra rajouter les dates supplémentaires sur la déclaration d’intention. Exemple :  « En conséquence, je vous informe de mon intention de participer au mouvement de grève jeudi 19 janvier 2023, vendredi 20 janvier 2023 et lundi 23 janvier 2023. ». La CGT Educ’action a déposé un préavis de grève couvrant entièrement la période.

Rappel des jours et horaires pour envoyer les déclarations d’intention
Grève le lundi : intention à envoyer le jeudi à 23h59 au plus tard
Grève le mardi : intention à envoyer le samedi à 23h59 au plus tard
Grève le mercredi : intention à envoyer le dimanche à 23h59 au plus tard
Grève le jeudi : intention à envoyer le lundi à 23h59 au plus tard
Grève le vendredi : intention à envoyer le mardi à 23h59 au plus tard

Diapo Retraite (confédération CGT)

Diapo proposé par la confédération, utile pour notamment animer des heures d’information syndicale. Attention, le diapo date d’avant l’annonce officielle de la réforme, mais l’essentiel est toujours d’actualité.

Pour la retraite à 60 ans : toutes et tous en grève à partir du 19 janvier

En 1982, l’âge de la retraite était fixé à 60 ans pour 37,5 ans de cotisation (5 ans plus tôt pour les catégories actives). Depuis les premières contre-réformes de 1993, on est passé à 40 ans de cotisation et un allongement progressif vers 43 ans (réforme Touraine) avec un départ à 62 ans minimum…
À chaque fois, ces régressions sociales nous ont été présentées comme absolument nécessaires afin de sauver définitivement le système de retraite… Aujourd’hui, on nous ressert les mêmes arguments fallacieux pour imposer un report de l’âge de départ à 64 ou 65 ans et/ou un allongement de la durée de cotisation.
Les mêmes recettes provoquent les mêmes dégâts : destruction du système des retraites, appauvrissement des retraité·es, précarité du marché de l’emploi…

ENSEMBLE POUR LA RETRAITE À 60 ANS,
EN GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE LE 19 JANVIER

Ce que le gouvernement veut nous faire croire

« Il faut allonger le temps de travail pour sauver le système, pour qu’il n’y ai pas de déficit, pour faire comme nos voisins européens, parce qu’on vit plus longtemps, pour améliorer les petites retraites, pour améliorer les retraites des femmes… »

Notre système de retraite n’est pas en péril. Selon le dernier rapport du COR, le prétendu déficit est très faible comparé au budget des retraites et peut se combler très facilement. Par contre, les pistes avancées détérioreraient un système déjà défavorable aux salarié·es et retraité·es.

Pour mémoire, l’âge d’annulation de la décote est déjà à 67 ans (comme chez la plupart de nos voisins européens), l’espérance de vie en bonne santé n’augmente pas, le minimum contributif (MiCo) à 1200€ n’est pas la panacée et n’a pas été amélioré depuis 2003, la situation pour les femmes retraitées serait encore détériorée…

Un danger pour les femmes

La pension moyenne actuelle perçue par les femmes est inférieure de près de 40 % à celle des hommes. En vieillissant, on augmente le risque d’être au chômage, en arrêt maladie, en invalidité, en précarité… Et les femmes séniores sont plus souvent dans ces situations que les hommes séniors. Inégalités qui se creuseraient avec un nouveau report de l’âge de départ à la retraite.

Retraite minimale à 1200€ ?

Un MiCo (n’est pas une aide sociale contrairement au minimum retraite) à 85% du SMIC était déjà prévu lors de la réforme 2003 mais jamais appliqué… 85% du SMIC ? C’est quelques euros au-dessus du seuil de pauvreté. Une misère. De plus, son accès est restrictif (basé sur une carrière complète) et ne devrait pas concerner les actuel∙les retraité∙es.

D’autres choix sont possibles : une retraite à taux plein, à 60 ans maxi ou 37,5 ans de cotisation

Comment la financer ?

  • Augmenter les salaires
  • Aligner la rémunération des femmes sur celle des hommes
  • Mettre fin aux exonérations de cotisation sociale
  • Développer l’emploi stable et qualifié
  • Taxer les profits

Salaire, le grand déclassement

Alors que le candidat Macron avait promis 10% d’augmentation pour tous les personnels de l’Éducation nationale en janvier 2023, le président s’est une nouvelle fois renié. Pire, son ministre de l’EN affirme que cette promesse n’a jamais existé.

Il rappelle également que ces 10% seraient une moyenne, versée aux seul·es enseignant·es, CPE et Psy-EN en première partie de carrière et incluant les mesures précédentes (Grenelle et augmentation indiciaire de 3,5%). Donc rien d’automatique pour les secondes parties de carrière ni les personnels ATSS et les précaires (AESH, AEd…).

Pourquoi c’est une urgence et une priorité d’augmenter le salaires ?

  • Parce que depuis des dizaines d’années, les salaires des fonctionnaires se sont effondrés et que l’inflation galopante connue depuis des mois (quasi 10%) accentue ce décrochage salarial. Pour rattraper les pertes depuis 2010, le point d’indice devrait être à 5,52 € et non à 4,85€ comme actuellement.
  • Parce que le SMIC rattrape tout le monde… En 2000, les catégories C étaient recrutées à 3% au-dessus du SMIC alors qu’aujourd’hui elles sont à ce niveau jusqu’au 7 premiers échelons du 1er grade, les catégories B recrutées à 14 % au-dessus du SMIC alors qu’aujourd’hui les 2 premiers échelons sont abaissés à son niveau et les catégories A recrutées à 37% au-dessus du SMIC contre 11% aujourd’hui.
  • Parce que les enseignant∙es sont parmi les moins payé·es de l’OCDE avec des salaires inférieurs à la moyenne des fonctionnaires de l’État de catégorie A.
  • Parce que la rémunération indemnitaire vendue par les gouvernants crée des inégalités femmes-hommes, entre premier et second degré, entre corps et disciplines du second degré.
  • Parce que les questions de retraites et de salaires sont liées. Une part de nos salaires (appelée salaire socialisé) permet de financer (par cotisations) tout ce qui a trait aux besoins sociaux : sécurité sociale, chômage ou retraites… Augmenter les salaires c’est augmenter ces cotisations et préserver indiscutablement notre système de retraites et de protection sociale

Stop aux contre-vérités

NON, contrairement aux dires rabâchés par nos gouvernants, la France ne doit pas travailler plus et plus longtemps pour éviter le déclassement. Pour rappel, l’OCDE indique que la France a la productivité et l’efficacité de travail parmi les plus élevées d’Europe (avec l’Angleterre et l’Espagne).

Donc, NON, les personnels de l’EN n’ont pas besoin de « travailler plus pour gagner plus » ni de contreparties pour justifier leurs augmentations de salaires.

Pour tous les personnels, sans contrepartie

  • Augmentation immédiate de tous les personnels de 400€ net
  • SMIC à 2000€ brut
  • Dégel de la valeur du point d’indice avec le rattrapage des pertes antérieures
  • Indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation
  • Égalité salariale entre les femmes et les hommes
  • Revalorisation immédiate et conséquente des pensions

Télécharger le tract

[1er degré] Observatoire du remplacement : communiqué intersyndical du 5 janvier 2022

Vous trouverez ci-dessous le communiqué intersyndical par rapport à l’observatoire du remplacement où l’intersyndicale a été reçu par la direction académique. Continuons à ne rien lâcher et à faire remonter tous les dysfonctionnements liés au non remplacement.

[Nos droits] Titularisation stagiaires : ses droits, comment se défendre ?

Vous trouverez ci-dessous deux fiches pratiques concernant la titularisation des stagiaires. Cliquer sur le bouton télécharger ci-dessous pour accéder au PDF et pouvoir le télécharger et/ou l’imprimer. N’hésitez pas à revenir vers nous si vous avez des questions.

[1er degré] Nos droits : Détachement et intégration des fonctionnaires de catégorie A

Pour les collègues du 1er degré, vous trouverez ci-dessous la circulaire et les annexes relatives au détachement et à l’intégration des fonctionnaires de catégorie A.

Le détachement est l’une des six positions prévues par le statut général des fonctionnaires de l’État. En détachement, l’enseignant exerce dans une administration ou un organisme d’accueil, qui le rémunère. Il conserve ses droits à l’avancement dans son corps d’origine. Pendant la durée du détachement, il sera soumis aux règles régissant ses nouvelles fonctions (rémunération, horaires, notation, etc.).

Calendrier :

  1. Candidatures du 2 au 30 janvier 2023 via Pégase
  2. Demande d’intégration, de renouvellement ou de réintégration dans le corps d’origine à transmettre avant le 13 mars 2023 via COLIBRIS
  3. Résultats ministériels à partir du 2 juin 2023

[1er degré] Nos droits : Demande de disponibilité et de réintégration

Les collègues du premier degré qui désirent cesser temporairement leur activité professionnelle d’enseignement durant l’année scolaire 2023-2024 peuvent solliciter une disponibilité. Durant cette période de disponibilité, les collègues ne bénéficient plus de leur rémunération, de leurs droits à avancement et à la retraite (sauf dans certains cas).


Une disponibilité peut être sollicitée pour différents motifs :

  • de droit
  • sur autorisation, sous réserve des nécessités de service

Informations importantes : la procédure s’effectue uniquement par courriel

31 janvier 2023 : date limite de transmission 
– de votre première demande à votre circonscription de rattachement
– de votre demande de renouvellement ou de réintégration par courriel à :
disponibilite.ia95@ac-versailles.fr

Annexes :

Budget et rentrée 2023 : des économies sur le dos des élèves et des personnels

Communiqué de presse de la CGT Educ’action

Le ministère vient de présenter ce mardi 14 décembre la proposition de répartition 2023 des moyens de l’enseignement scolaire. Cette répartition concerne l’ensemble des personnels, les répartitions académiques de postes ou les « priorités » ministérielles.

La CGT Éduc’action reconnait que c’est audacieux de la part du ministère de présenter un tel budget qui fait la part belle aux nombreuses suppressions de postes d’enseignement (-1117 dans le 1er degré et -481 dans le 2nd degré) alors que les conditions d’encadrement des élèves depuis la rentrée sont extrêmement mauvaises et qu’elles se sont à nouveau dégradées ces dernières semaines avec les différentes vagues épidémiques.

Alors que la situation est déjà très compliquée dans les écoles et les établissements scolaires (classes surchargées, manque de personnels, recours accru aux personnels précaires, burn-out dans certains services…), le nouveau ministre ne rompt pas le rythme instauré par son prédécesseur. Ce budget et les choix politiques faits vont de nouveau dégrader les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels et ainsi accélérer le démantèlement du Service public d’éducation.

Pour la CGT Éduc’action, la baisse démographique (à nouveau signalée par des études de la DEPP cette semaine) ne doit pas être l’occasion pour le ministère de supprimer à nouveau des postes. Elle doit être au contraire l’occasion d’améliorer considérablement les conditions d’enseignement en améliorant les taux d’encadrement et en reconstituant un volant de postes de remplacement conséquents pour assurer les continuités de service. Une nouvelle fois cette année, nous dénonçons le tour de passe-passe du ministère concernant les personnels stagiaires afin de minorer les suppressions de postes. Nous continuons de dénoncer le passage à plein temps de certain·es stagiaires avec des répercussions tant sur le plan professionnel que personnel. Cette entrée dans le métier s’avère désastreuse conduisant, malheureusement, certains ou certaines à la démission.

Quant aux moyens concernant les personnels administratifs, rien de neuf non plus malheureusement. Aucune création nette de postes et un simple jeu de bonneteau entre académies et services centraux… Comme si les services n’étaient pas assez pressurisés… Alors que les 300 postes de CPE crées en 2022 ne suffisent pas améliorer la situation dans les établissements, le ministère réussit l’exploit de n’en proposer que 100 cette année. Et rien pour accompagner durablement les élèves (infirmier·ères ou assistant·es sociaux·ales) qui ont des besoins accrus avec l’accélération de la crise sociale. Preuve que les choix budgétaires priment sur les besoins du terrain. Inacceptable.

La CGT Éduc’action note cependant la volonté du ministère de soutenir la Guyane et Mayotte. Alors qu’un véritable plan Marshall est nécessaire pour aider ces territoires, on ne nous propose qu’une rustine… Inconséquent.

Dans ces conditions, notre organisation syndicale n’a pas d’autre choix que de condamner ce budget et les choix réalisés par le gouvernement et le ministère. Ces propositions sont la preuve du déni de leur part vis-à-vis de la réalité vécue par les personnels et les usager-ères. Pire, puisqu’ils sont assumés, ces choix portent la marque du mépris alors que les personnels font tant d’efforts pour faire tourner la machine (crise sanitaire, crise climatique, énergétique et économique).

Au final, le ministère comme le gouvernement n’ont tiré aucun enseignement des dernières années. Ils n’ont pas non plus entendu les revendications et le sens du vote des personnels lors des dernières élections professionnelles. Aucune création de poste ni titularisation des contractuel·les, aucune création de statut pour des personnels indispensables (AESH ou AED…). Pire, ils pénalisent certaines académies déjà en grandes difficultés. En conséquence, la CGT Éduc’action continue d’exiger un plan d’urgence et appelle les personnels à se mobiliser rapidement pour gagner la bataille des moyens, des salaires et des retraites.

Montreuil, le 13 décembre 2022

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Réforme des retraites : non à la baisse des droits !

Le projet de loi sur la réforme des retraites, qui devait être présenté jeudi 15 décembre, est reporté au 10 janvier. Sans attendre les détails, la CGT est déjà mobilisée. Les propositions envisagées engendreront inévitablement la baisse du niveau des pensions.

Changement de stratégie

Le projet de réforme des retraites de 2023 n’est pas si différent de celui du système universel à point combattu à l’hiver 2019-2020. Pourtant, la stratégie pour arriver à faire passer le projet diffère.

Macron et son gouvernement ont tiré les leçons de l’échec de l’usine à gaz du projet à points. Le travail militant de la CGT avait permis de retourner l’opinion publique. Aujourd’hui, il a décidé de faire simple, mais l’objectif reste le même : diminuer la part des richesses produites consacrée au financement des retraites.

Un simple décalage de l’âge de la retraite à 65 ans ?

Le gouvernement Borne a décidé d’attaquer la réforme 2023 par le biais de l’allongement du temps de travail en décalant l’âge de départ à la retraite à 65 ans.

Cette mesure pourrait simplement être intégrée à un projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale au premier trimestre 2023. L’autre mesure envisagée est d’accélérer la réforme Touraine.

Cette loi de 2014, allonge, génération par génération (à partir de celle née en 1958), le nombre de trimestres requis pour obtenir une retraite à taux plein pour atteindre 172 trimestres en 2035, soit 43 années de cotisation pour les Français ayant vu le jour en 1973.

La version 2023 est une réforme plus dure encore que celle de 2020

Sous couvert de contreparties comme le relèvement du montant minimum des pensions, la réforme 2023 est en fait encore plus dure que celle avortée de 2020.

Si elle était appliquée, elle serait plus rapidement défavorable aux salariés et accélérerait la baisse des pensions. Le Conseil d’Orientation des retraites estime que le pouvoir d’achat des retraités pourrait à terme baisser de 20% par rapport à celui des actifs.

La « garantie » d’un minimum de pension à 1 200 € n’est qu’un leurre, car elle ne serait effective que pour les carrières complètes.

La baisse du niveau des pensions est un appel d’air à la capitalisation

Cette dégradation, programmée du montant des pensions, pousse les salariés, qui en ont les moyens, à se tourner vers les assurances privées par capitalisation.

Une majorité contre la régression sociale

« Pour construire la mobilisation contre la baisse des droits du système universel de retraite par répartition, nous pouvons compter sur l’opinion publique » a insisté Catherine Perret, membre du Bureau confédérale en charge du dossier des retraites lors d’un meeting à Toulouse.

En effet, une majorité de français.es a bien compris les conséquences du projet et refuse toute nouvelle régression sociale. Les sondages d’opinion soulignent que ce refus touche toutes les générations et catégories professionnelles.

La CGT propose une autre réforme.

Il faut s’appuyer sur l’opinion publique pour passer du mécontentement à l’action collective.

Il s’agit non seulement de s’opposer au projet Macron-Borne, mais aussi de partager les propositions de la CGT pour améliorer le système de retraite existant :

  • retour à un départ à 60 ans,
  • pension minimum au niveau du SMIC à 2 000€,
  • prise en compte des années d’études, …

Comment ? En allant chercher de nouveaux financements :

  • fin des exonérations de cotisations,
  • hausse du taux de cotisation,
  • égalité professionnelle femmes-hommes, …

La CGT Éduc’action invite donc tous les personnels de l’Éducation nationale à préparer la riposte, dès la rentrée, en répondant présents sur les prochaines mobilisations contre la réforme des retraites, pour des hausses de salaires et la défense du service public d’Éducation par des créations de postes et l’abandon de la réforme antisociale de la voie pro. Plus les mobilisations seront massives, plus nos luttes seront victorieuses rapidement. À nous, à vous de relever le défi de faire plier le gouvernement !

Article issu du site confédéral, à retrouver également le tract Retraites contre cette attaque : https://www.cgt.fr/actualites/france/retraite/protection-sociale/reforme-des-retraites-non-la-baisse-des-droits

[Nos droits] Forfait mobilités durables 2022 (MAJ 22/12)

MAJ 22/12/2022 : ajout du formulaire de demande réactualisé ainsi que de la circulaire académique.

Les nouveautés

  •  à compter du 1er janvier 2022, le plafond annuel du forfait passe de 200 à 300 €. De plus, trois seuils sont créés en fonction du nombre de déplacements effectués ;
  •  à compter du 1er septembre 2022, possibilité de cumul avec le remboursement mensuel des frais de transport publics ou d’abonnement à un service public de location de vélos et prise en compte de nouveaux moyens de transport ;
  • A compter de l’année 2022, le nombre minimal de jours d’usage est fixé à 30 jours sur une année civile au lieu des 100 jours fixés précédemment.

3 taux sont applicables selon le nombre de jours :

  • 100 € lorsque l’utilisation du ou des moyen(s) de transport éligible(s) est comprise entre 30 et 59 jours ;
  • 200 € lorsque l’utilisation du ou des moyen(s) de transport éligible(s) est comprise entre 60 et 99 jours ;
  • 300 € lorsque l’utilisation du ou des moyen(s) de transport éligible(s) est d’au moins 100 jours.

Ce montant est payable en une seule fraction, l’année suivant celle au titre de laquelle il est demandé.

Déplacements ouvrant droit au versement du forfait à partir du 1er septembre 2022

  • vélo ou vélo à pédalage assisté personnel ;
  • covoiturage (en tant que conducteur ou passager) ;
  • engin de déplacement personnel motorisé : trottinettes, mono-roues, gyropodes, hoverboard…
  • cyclomoteur, motocyclette, vélo ou vélo à pédalage assisté, engin de déplacement motorisé ou non, loué ou mis à disposition en libre-service. Lorsque ces engins sont motorisés, le moteur ou l’assistance doivent être non thermiques ;
  • véhicules à faibles émission (véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hydrogènes) en service d’auto-partage.

Modalités de demande

A titre dérogatoire, et compte tenu de la date de publication des textes modificatifs qui régissent le FMD, les formulaires de déclaration sur l’honneur au titre de l’année 2022, daté au plus tard au 31 décembre, déposés jusqu’au 31 janvier 2023 pourront être pris en compte.

Une déclaration sur l’honneur, qui atteste de l’un de ces moyens de transport ci-dessus, doit être transmise directement au service gestionnaire de paye de l’agent concerné. La circulaire ne précise pas les modalités de transmission du formulaire de demande, on peut supposer qu’il faille passer par le secrétariat de son établissement ou de sa circonscription.

La CGT Educ’action est bien consciente que cette prime est attendue par les personnels les plus précaires, comme les AESH, mais elle ne saurait pallier l’insuffisance des salaires. Chacun·e devrait pouvoir vivre dignement de son travail sans avoir à compter sur des mécanismes injustes pour s’en sortir.

La CGT Educ’action revendique pour les AESH et les AED :

  • un statut de fonctionnaires de catégorie B ;
  • une grille nationale d’avancement pérenne.

La CGT Educ’action revendique pour tous les personnels

  • une augmentation de 400€ ;
  • Le dégel du point d’indice ;
  • l’indexation de la valeur du point d’indice au minimum sur l’indice des prix à la consommation.

Textes et références : Mobilité « douce » -Fonction publique : le forfait mobilités durables est étendu | Service-public.fr

Face à la mobilisation contre la réforme de la voie pro : sous-traiter le dialogue social au privé et passer en catimini

Communiqué de presse de la CGT Educ’action

Carole Grandjean a décidé d’esquiver l’absence des syndicats les plus représentatifs dans les groupes de travail nationaux, en confiant la réalisation de « focus group » à l’entreprise Stephenson Etudes spécialisée dans les études de consommation.

Dans ce cadre, des professeur·es de lycée professionnel sont invité·es à participer contre rémunération à une réunion pour recenser les moyens nécessaires pour atteindre « les 4 objectifs stratégiques de la réforme ». Donner la sous-traitance du dialogue social à une entreprise privée est inacceptable et traduit la faiblesse et la panique de la ministre déléguée devant le refus massif des personnels de cette réforme réactionnaire.

Dans le même esprit, pour pouvoir expérimenter à la rentrée 2023, la réforme Macron, des établissements ont été sélectionnés d’office sous couvert d’un accord en catimini avec les chef·fes d’établissement et quelques enseignant·es trié·es sur le volet. Là encore, il s’agit d’imposer, par l’expérimentation, une réforme que les personnels ont largement refusée lors des deux journées de mobilisation exceptionnelles du 18 octobre et du 17 novembre.

La CGT Éduc’action n’est pas dupe de la volonté du gouvernement d’imposer la réforme de la voie professionnelle par la généralisation des expérimentations, comme pour le bac pro 3 ans. Ces stratagèmes artificiels symbolisent une volonté de contourner la contestation légitime de cette réforme qui s’exprimera encore dans le courant du mois de janvier.

Montreuil, le 15 décembre 2022

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[1er degré] L’organisation du non remplacement par la DSDEN 95

Depuis la rentrée 2022, la CGT Éduc’action 95 dénonce l’organisation chaotique du remplacement dans le 1er degré. La mise en place de l’outil managérial Andjaro qui devait améliorer le remplacement a eu l’effet inverse. Les collègues ont reçu de nombreux contre ordres : annulation à la dernière minute de remplacements, des niveaux de classes non précisés, plusieurs BD pour remplacer un enseignant, des remplaçant-es affectés en mission longue qui ont dû quitter leur poste pour aller remplacer ailleurs, etc. La gestion humaine en circonscription qui prévalait encore de l’an dernier est devenue inhumaine aujourd’hui. En l’absence de circulaire claire, les enseignant-es remplaçants sont dans le flou et font face à l’incurie générale de la DSDEN.

Alors que notre département connaît une poussée démographique, nous dénonçons le nombre insuffisant de collègues titulaires remplaçant-es afin de maintenir un accueil de tous les élèves et un enseignement de qualité partout.

Les conséquences sont aujourd’hui préoccupantes pour la scolarité des élèves, les conditions de travail et le respect des missions des personnels, ce qui a un impact sur la santé de tous. Les absences non-remplacées obligent trop souvent les équipes pédagogiques à devoir accueillir et répartir les élèves. Les multiples tâches managériales et administratives imposées provoquent aussi un épuisement professionnel chez de nombreux-ses enseignant-es contraint-es de s’arrêter.

Alors que des écoles connaissent parfois jusqu’à 5 enseignant-es non remplacés, l’administration choisit de mobiliser des remplaçant-es pour des formations imposées dites « constellations » où les enseignant-es d’une école quittent leur classe pour aller observer les pratiques pédagogiques d’un autre collègue. Ces formations imposées vont à l’encontre du droit à la formation continue volontaire et statuaire. Lorsque 20 remplaçant-es sont mobilisés pour ces « constellations », c’est 20 classes sans enseignant-e !

Cette absence récurrente de personnels remplaçants dans les écoles met à mal la continuité du service public.

La CGT Éduc’action 95 demande :

  • un plan d’urgence pour l’Éducation intégrant un recrutement massif de personnels titulaires ;
  • le recrutement de tous les candidat-es sur listes complémentaires et un plan de formation et de titularisation de tous les personnels précaires ;
  • l’arrêt immédiat de l’application Andjaro ;
  • un retour à une gestion humaine par circonscription ;
  • l’arrêt immédiat des « constellations ».

Nous publions ci-dessous une liste partielle de dysfonctionnements du remplacement 1er degré provoquée par les choix politiques de la DSDEN, pour illustrer le propos.

[Élections pro 2022] Première réaction de la CGT Educ’action 95

La CGT Educ’action du Val-d’Oise remercie l’ensemble des collègues qui ont voté pour nos listes lors des élections professionnelles qui se sont déroulées du 1er au 8 décembre, malgré les nombreuses entraves au vote constatées. Dans le premier degré, pour la première fois dans le département, notre syndicat fait son entrée en CAPD en obtenant 1 siège dans le cadre d’une liste d’union avec SUD Éducation. Dans le second degré, à la CAPA de l’académie de Versailles des enseignant·es, CPE et PSYEN, la CGT consolide sa place en obtenant 2 sièges, avec 12,25 % des suffrages exprimés. Aussi, la CGT progresse fortement chez les personnels précaires, en obtenant 2 sièges dans la CCP AESH/AED (19,16 %) et 2 sièges à la CPP des enseignant·es contractuels (21,6%). A l’échelle académique, la CGT Educ’action devient la 4ème organisation. Elle est celle qui progresse le plus en nombre de voix.

Si ces élections ne sont pas une fin en soi, ce score envoie un message clair à la hiérarchie : en votant CGT, un nombre croissant de collègues refuse de capituler devant la destruction annoncée du service public, de nos métiers, de nos statuts.
Avec la CGT Educ’action du Val d’Oise, les collègues ont un outil syndical dont le travail quotidien consiste à élever le rapport de force notamment pour faire face à la mise en concurrence des travailleurs de l’éducation nationale. Un outil syndical pour se défendre contre les dérives managériales, notamment dans le premier degré, à l’heure du chaos organisé dans les remplacements, des évaluations d’écoles et autres constellations. Un outil syndical pour s’organiser, notamment par la grève, pour sauver nos conquis, nos retraites, notre Sécu, mais aussi pour empêcher la casse de la voie professionnelle à l’œuvre au travers de la réforme des LP. Un outil syndical pour exiger, dans la situation de forte inflation, l’augmentation des salaires et la titularisation massive du personnel précaire. Un outil syndical, enfin, pour reconstruire des collectifs de travail et militants nécessaires pour sortir de l’isolement.

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[1er degré] Nouvelle interpellation du DASEN à propos de la gestion financière de nos collègues de la brigade départementale

Monsieur le Directeur académique,

Nous revenons, encore, vers vous à propos de la gestion financière de nos collègues de la brigade départementale. Un grand nombre important de nos collègues nous ont fait part de leur mécontentement sur plusieurs points.

  1. Un certain nombre reçoit régulièrement des récapitulatifs ISSR incomplets.
  2. Des gestionnaires disent encore aux BD affectés sur des postes ASH : « vous ne pouvez pas percevoir l’indemnité enseignement spécialisé et adapté (1994) puisque Mme/M ne la perçoit pas. »
  3. D’autres collègues affectés à mi-temps à l’année sur une mission ne touchent pas les ISSR sur ces deux jours alors qu’ils ont effectué une mission ponctuelle ailleurs. Pourtant, elle doit être versée à partir de toute nouvelle affectation en remplacement jusqu’au terme de chaque remplacement assuré.

Nous vous demandons de faire en sorte que toutes les situations soient régularisées au plus vite. Nous vous demandons aussi la sortie, au plus vite, d’une circulaire sur le « remplacement des enseignants du premier degré et indemnités de sujétions spéciales de remplacement », comme dans les Yvelines, avec les précisions claires sur tous les paiements des différentes indemnités en termes de calendrier.

Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur académique, en notre attachement au service public de l’Éducation Nationale.

Julien Foucou
Élu CAPD
Pour la CGT Educ’action 95