Vous trouverez ci-dessous le communiqué de la CGT Educ’action 95 concernant la situation d’une collègue enseignante contractuelle et camarade militante de notre syndicat qui subit un licenciement déguisé totalement injuste du fait de son engagement. Nous invitons les collègues à se saisir de ce communiqué et à le partager très largement.
Avant la publication du décret d’application, la CGT Educ’action Versailles a alerté le rectorat par courrier et lors d’un groupe de travail académique pour les informer de notre démarche de suivi et leur demander expressément de communiquer auprès des chef·fes d’établissement pour que ceux-ci ne procèdent pas au recrutement de remplaçant·es des AED pouvant bénéficier d’un CDI à la rentrée scolaire 2022. Le Comité Technique Ministériel en vue de la publication du décret d’application a eu lieu le 6 juillet 2022, vous trouverez ci-dessous le communiqué de la CGT Educ’action, des liens concernant le projet de décret, ainsi que la FAQ proposée par notre syndicat.
La nomination de Carole Grandjean et la création d’un ministère délégué chargé de l’enseignement et de la formation professionnels auprès du ministre du Travail et du ministre de l’Éducation nationale sont une attaque contre la voie professionnelle sous statut scolaire. Cette double tutelle, grand bond réactionnaire renvoyant aux conceptions utilitaristes d’avant 1945, constitue un réel danger de voir l’enseignement professionnel sortir de l’Éducation nationale. C’est aussi le danger d’un nouveau développement de l’apprentissage et un plus grand mixage des publics dans les LP.
Vous trouverez la réaction de la CGT Educ’action, ainsi que le courrier de l’intersyndicale nationale sur cette fin d’année chaotique. Face à l’ampleur des futures attaques contre l’enseignement professionnel, seule une mobilisation massive permettra le maintien de la voie professionnelle et de ses personnels dans le service public d’Éducation.
En cette fin d’année scolaire, nous tenions à vous souhaiter un bel été de repos bien mérité, car il s’agit avant tout de se ressourcer et de reprendre des forces.
C’est une année très difficile qui se termine, et pas seulement parce que les équipes ont subi une nouvelle fois la gestion calamiteuse du COVID par un ministère et une administration disqualifiés. Chacun-e a pu désormais faire l’expérience concrète des coups portés ces dernières années à la Fonction publique, à ses statuts de 1983, à ses valeurs en terme de bien commun et de service à la population. Le mépris hiérarchique, les intimidations, l’opacité, l’arbitraire et le clientélisme s’imposent dans le déroulement des carrières, ou lors du mouvement, et se substituent à des droits collectifs, notamment celui du contrôle de l’égalité par les organisations syndicales. Cette gestion scandaleuse impulsée par le ministère et reprise avec zèle par la DSDEN 95 doit cesser !
La précarisation et la déqualification de nos métiers s’amplifie, et les provocations se multiplient, par exemple via le recours aux inacceptables jobdatings qui laissent un goût bien amer chez tous les collègues. Quant aux contractuel-les, AESH, administratifs ou enseignant-es, ils et elles sont les premières victimes de la maltraitance hiérarchique.
Le gel des salaires et la dégradation continuelle des conditions de travail détournent de nos métiers : malgré les effets de manche médiatiques, il manquera des milliers d’enseignant-es à la rentrée prochaine, après une nouvelle année sans remplacements.
Avec une inflation déjà à 6%, l’augmentation du point d’indice de 3,5% – de la part d’un ex-candidat qui annonçait 10% entre les deux tours – est une insulte : elle ne représente que des miettes pour les personnels, après plus de 20 années d’érosion continue des salaires. Une miette de 7,5 milliards par an pour les millions de fonctionnaires qui chaque jour font les services publics, quand plus de 600 milliards ont été versés sans contrepartie au patronat ces deux dernières années. Pire, dans les décisions à venir pour les personnels d’Éducation, le ministre Ndiaye, comme son prédécesseur, martèle sur le salaire au mérite et des “contreparties” inacceptables.
Nous revendiquons toujours :
le versement immédiat à tous les personnels de 400 €, soit l’équivalent de 90 points d’indice, pour compenser en partie la perte subie de pouvoir d’achat ;
l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation ;
un vrai salaire et un vrai statut pour les AESH et les AED;
un SMIC à 2000 euros brut mensuels ;
une revalorisation de l’ensemble des grilles salariales indiciaires.
L’Éducation est dans le collimateur du pouvoir : c’est même sa priorité. C’est ce qu’ils appellent modestement “la Transformation de la Fonction publique”.
La loi Rilhac sur les directions d’école, les évaluations d’école nouvelle version, les formations constellations et leur cortège de “projets innovants” sont autant de déclinaisons rances d’une politique de “new public management” totalement réactionnaire:
une doctrine de destruction massive de nos collectifs de travail et des services publics,
une logique de normalisation verticale totalement hors-sol, en lieu et place de notre liberté pédagogique et de notre expertise professionnelle de terrain,
une logique de privatisation des secteurs et activités rentables, et pour le reste d’adossement des financements à une injonction de résultats – sur critères exclusifs de la hiérarchie – et pour répondre à des attentes de clientèles (municipalités, parents).
En ces derniers jours de juillet dans certaines circonscriptions du Val d’Oise, des collègues ont eu à subir des visites d’IEN pour vendre ces “dispositifs” inacceptables.
Il ne s’agit ni d’écrire un projet d’école, ni d’un énième plan de formation. Nous tenons à alerter les collègues : l’absence de réaction n’empêchera pas les coups de pleuvoir. C’est un processus équivalent qui avait été enclenché il y a quelques années à France Télécom, ou qui a fait péricliter le système éducatif en Suède lorsque cette logique s’est appliquée.
Heureusement, il n’y a pas de fatalité ! Le 13 janvier, c’est une profession debout dans la grève qui a stoppé Blanquer. Nous appelons tous les collègues à refuser cette logique, pour réaffirmer nos valeurs en faveur du développement du service public d’Éducation : bien commun et émancipation !
La CGT Educ’action 95 s’est adressée à l’intersyndicale du Val d’Oise pour unifier nos forces dès la rentrée et imposer d’autres choix. Vous pouvez nous aider en adhérant à la CGT Educ’action 95 afin d’être plus forts ensemble et de se rassembler.REJOIGNEZ – NOUS (cgteduc95.org)
Très bonnes vacances à vous. Le bureau de la CGT Educ’action 95
Hier avait lieu le Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) consacré aux moyens de vie scolaire. Comme les années précédentes on constate une dotation très insuffisante pour compenser la hausse démographique dans notre département. C’est pour cette raison que la CGT Educ’action a voté contre cette répartition (la FSU et FO ont fait de même, l’UNSA a voté pour). On continue d’amputer les établissements de l’éducation prioritaire d’une partie de leurs moyens pourtant déjà très insuffisants, pour habiller faiblement les autres établissements du département avec toujours la même rengaine et soi-disant « mesure de justice et rééquilibrage ». Notre actuel ministre le reconnaît d’ailleurs lui-même puisqu’il a fait le choix de retirer ses enfants d’un établissement REP + car « les conditions d’une scolarité sereine et heureuse n’étaient plus réunies ».
La CGT Éduc’action continue d’exiger des moyens supplémentaires qui permettent une véritable politique d’éducation prioritaire et que cesse cette injonction à projet pour obtenir des moyens.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration liminaire de notre syndicat lors de ce CTSD, ainsi que les tableaux (collège, lycée, EREA) de répartition de moyens des AED-AP-APS au format excel.
Avec les organisations syndicales Snuipp FSU 95, SNUDI FO 95 et le SE-UNSA 95, la CGT Educ’action du Val d’Oise a voté contre la répartition des mesures de la carte scolaire 2022, présentée lors du CTSD du jeudi 9 juin. En effet, les fermetures sont trop souvent arbitraires et non justifiées, le nombre d’ouvertures n’est pas assez suffisant et nous avons constaté un trop grand nombre de surveillances ouverture.
Pour une DSDEN 95 de mauvaise foi, il est plus facile de fermer une classe à – 1 ou -2 élèves du seuil de fermeture que d’ouvrir une classe à +10 élèves, au delà du seuil d’ouverture. Lors du repli du CTSD du mardi 14 juin 2022, nous avons à nouveau voté contre face à l’intransigeance de la hiérarchie.
Nous appelons donc les écoles à se mobiliser, par la grève, pour permettre l’ouverture de classes ou faire annuler une fermeture lorsque les équipes le jugent nécessaire.
Vous trouverez ci-dessous les mesures de carte scolaire 2022 ainsi que la déclaration liminaire de la CGT Educ’action lors du Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) du 9 juin 2022.
Alors que le rectorat de Versailles organise actuellement de lamentables et provocateurs job-dating, dans le même temps, il veut licencier au 31 août prochain après plus de 5 ans de bons et loyaux services, une professeure contractuelle expérimentée pour lui faire payer son engagement syndical.
Quel avenir pour les lycées professionnels dans l’académie de Versailles ?
La CGT Éduc’action Versailles organise le vendredi 17 juin à partir de 9 heures une grande journée d’étude spéciale voie professionnelle. Cette formation est ouverte à tou·tes les collègues qui souhaitent faire le bilan de la transformation de la voie pro, échanger sur ses conditions de travail, découvrir les revendications de la CGT Éduc’action et faire des propositions pour le lycée professionnel, ses élèves, ses personnels.
Cette journée aura lieu au lycée professionnel Théodore Monod à Antony, au sein de l’amphithéâtre de l’INSPE Anthony Jouhaux. S’y rendre en transports en commun (site RATP).
Programme de la journée
Matin (9h00 – 12h30)
Introduction sur le contexte historique
Réforme Blanquer : co-intervention, chef d’œuvre, famille de métier : quels impacts sur nos conditions de travail et sur le sens de nos métiers ?
Pause déjeuner (12h30 – 13h30)
Après-midi (13h30 – 16h00)
L’apprentissage une voie discriminatoire et une menace sur nos statuts